Contribution d’un habitant

Date : 13 novembre 2017

 

 

Titre de la contribution : Scénario 2 – Séchage 

 

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Réponse du Syctom

 

Bonjour,

 

Nous vous remercions pour votre contribution à la concertation préalable. Nous répondons ci-dessous à vos différentes remarques et interrogations.

 

La solution n°2 visant la gestion des ordures ménagères résiduelles (OMR) a effectivement été pensée et étudiée pour permettre d’optimiser la logistique urbaine au niveau du site et à l’échelle du Syctom.

 

 

  1. La stratégie de stockage

 

Le schéma auquel vous faites référence est une illustration des variations de flux sur une année. Les réalités actuelles présentées dans le schéma ne peuvent être corrélées avec ce qu’il adviendra à l’horizon 2030. De l’accord de tous, les tonnages d’OMR réceptionnés seront en effet plus faibles.

 

La solution n°2 ne résout pas complètement la problématique de la fin de la mise en décharge mais l’améliore. Dans ses prévisions le Syctom estime que 80 000 tonnes d’OMR seront toujours mises en décharge en raison du manque de capacité de ses installations. Grâce au séchage naturel, ce sont environ 30 000 tonnes par an d’OMR qui ne seraient pas mis en décharge. Cette solution permet de stocker des balles d’OMR et de les utiliser lorsque les UVE du Syctom en ont le plus besoin.

 

A l’horizon 2030, le stock des OMR séchées, permettrait donc de participer à l’objectif du Syctom visant la fin de la mise en décharge, objectif repris dans la LTECV.

 

Enfin, le processus technique de séchage naturel permet de sécher entièrement la matière et d’éviter la formation des jus et de maîtriser les odeurs. Les bâtiments seront clos, ventilés, les meilleures technologies seront utilisées pour gérer les poussières et traiter l’air, pour avoir plus d’informations cliquez ici.

 

 

  1. L’exemplarité des sites proposés

 

Une fois séchées selon le principe du séchage naturel, les OMR peuvent être transportées sur de longues distances, sans nuisances, y compris au dépotage dans l’installation de traitement les recevant. Par exemple, une partie du flux sortant de l’installation de Frog Island (Grand Londres) est chargée sur des camions, qui vont ensuite rejoindre les Pays Baltes. Ce flux demeure dans le camion pendant ce long trajet. Le séchage des OMR permet ce transport sans nuisances.

 

L’environnement du site de Frog Island est certes différent du contexte de Romainville, mais l’intégration urbaine envisagée à Romainville sera adaptée à ce contexte et ne sera pas comparable à l’installation plus industrielle de Frog Island. Cette installation constitue avant tout une référence par rapport au système de traitement des déchets utilisé.

 

Concernant l’incendie, il s’est effectivement déclaré à l’été 2014 dans l’unité de broyage et s’est propagé sur l’unité de séchage. Une seule chaîne de séchage a été concernée. A la suite de cet incendie, les équipements de sécurité ont été renforcés. Il convient de noter que la réglementation anglaise en matière de sécurité n’est pas analogue à la réglementation française. Si la définition de la prévention incendie est identique, la philosophie et la méthode pour y parvenir diffèrent quelque peu :  en France la réglementation impose des moyens précisément décrits et définis obligatoires qui peuvent être renforcés par des équipements supplémentaires en fonction du contexte, au Royaume-Uni, on préfère fixer des objectifs. Les moyens utilisables pour y parvenir sont décrits dans des normes ou des « documents approuvés » dont l’application n’est pas obligatoire, le constructeur et l’exploitant devant alors démontrer aux services de contrôle que l’objectif est bien atteint. Enfin il convient de mentionner qu’aucune installation de traitement des déchets n’est à la l’abri de ce risque. Ainsi en France, 2 centres de tri de collectes sélectives sont détruits chaque année par un incendie. Depuis maintenant plusieurs années, le Syctom a renforcé les moyens de prévention et de lutte : présence humaine 24/24 h dans les équipements, y compris ceux qui ne fonctionnent pas la nuit et le week-end, renforcement des moyens de détection et d’extinction : caméras thermiques et canons à mousse dans les stockages amont de déchets, sprinklage dans les stockages aval et les procédés de tri.

 

  1. Les questions / incertitudes

 

Les prévisions envisagées par le Syctom concernant les quantités réceptionnées sur la future installation n’ont pas fait l’objet d’un consensus lors de la concertation préalable. Les prévisions du Syctom et le dimensionnement de l’installation sont présentés dans la note suivante.

 

Pour conclure, la solution n°2 est techniquement plus complexe que la solution n°1. Les installations nécessaires sont donc plus onéreuses. Cependant, ce coût n’impactera pas l’enveloppe qui sera prévue pour développer les équipements qui serviront à la sensibilisation et la prévention et notamment la ressourcerie, qui est un des éléments socles du programme envisagé.

 

La solution n°2 permet bien la valorisation matière des déchets grâce à l’extraction des métaux qui sont ensuite transférés vers les filières de valorisation, ce que ne permet que partiellement la solution n°1 qui transfert directement les OMR brutes sans tri, les ferrailles étant récupérées dans les mâchefers.

Dans le cadre de la solution n°2, environ 10 000 tonnes de métaux ferreux et 3 000 tonnes de métaux non ferreux seront extraits par an lors du processus de séchage.

 

Enfin si la solution n°2 ne permet pas totalement de répondre à l’objectif de fin de mise en décharge, elle permet de diminuer de 30 000 tonnes par an la quantité enfouie.

 

 

 

 

 

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