Contribution d’une habitante

Date : 13 novembre 2017

 

Titre de la contribution  : « Suite à la réunion de Bobigny »

 

Bonjour,

 

J’ai participé à la réunion de clôture de la concertation à Bobigny, mais je n’ai pas tout compris.

 

Quelle est la différence entre une chaufferie et un incinérateur ? Mais quel que soit l’éclaircissement que vous allez m’apporter, je pense que nos déchets méritent mieux que d’être chauffés ou incinérés, d’autant qu’il n’y a pas de réseau de chauffage urbain à proximité. Donc la solution 3 est à exclure, ainsi à mon avis que la seconde, car brûler les déchets sur place ou ailleurs revient au même et vous n’avez pas donné d’explication claire sur le procédé permettant d’obtenir des CSR et sur les risques de nuisance.

 

Et bien entendu, il y a d’autres choix à faire que l’enfouissement.

 

Seule la première solution mérite notre attention en tant que citoyens, avec enfin un tri performant et une ressourcerie efficace. Nous attendons également de pouvoir enfin déposer nos déchets verts à Romainville afin qu’ils soient valorisés en compost.

 

Et pourquoi ne pas créer des emplois en même nombre que prévu dans la 3° solution, mais pour en faire des ambassadeurs du tri, puisque vous reconnaissez être le syndicat de collecte le plus en retard sur les résultats de tri ! Apprenons à gérer efficacement les deniers publics…

 

Une réelle volonté de collecter au porte à porte les déchets alimentaires (bio déchets) pour en faire un compost de qualité me parait manquer aujourd’hui alors que c’est un objectif fixé par la loi et une bonne solution à long terme pour que nos agriculteurs puissent se passer des produits chimiques qui nous empoisonnent.

 

Dans l’attente de votre réponse et en espérant que vous saurez faire des choix écologiquement responsables.

Cordialement.

 

Réponse du Syctom 

 

Bonjour,

 

Nous vous remercions pour votre contribution et répondons ci-dessous à vos différentes remarques.

 

La solution de gestion des OMR n°3 prévoyant l’implantation d’une chaufferie CSR d’appoint dédiée pour un besoin local en chauffage urbain se distingue notamment de l’incinération par le type de combustible utilisé. De même, le dimensionnement doit impérativement être réalisé par rapport à un besoin de chauffage dans le secteur environnant l’installation et non un besoin de traitement de déchets. La filière CSR est d’ailleurs présentée dans la loi de Transition Energétique pour une Croissance Verte (LTECV).

 

Pour avoir plus d’informations sur les différences existant entre une chaufferie CSR et une unité d’incinération d’ordures ménagères (UIOM), retrouvez la présentation de la FNADE et du SN2E projetée lors de l’atelier organisé dans le cadre de la concertation sur les solutions techniques envisagées pour la gestion des OMR.

Aussi, au travers de la reconstruction de cette installation, le Syctom poursuit sa stratégie consistant à mettre en œuvre une meilleure valorisation des déchets et un terme à la mise en décharge des ordures ménagères résiduelles. Ces objectifs s’inscrivent dans les priorités de la loi de Transition Energétique pour une Croissance Verte (LTECV) fixant notamment l’obligation du tri à la source des déchets organiques.

 

C’est pourquoi, le projet prévoit, entre autres, de réceptionner 40 000 tonnes de déchets alimentaires (restes de repas, épluchures, etc.) par an. Le Syctom propose le traitement de ces déchets alimentaires par compostage sur place pour une faible part du gisement, environ 5%, dans le but d’obtenir du compost normé destiné aux services municipaux des communs alentours et aux riverains. Par ailleurs, les 95% du gisement restant, qui ne seront pas traités sur place, seront évacués et traités dans des installations de méthanisation ou de compostage situées en dehors de la zone dense de la petite couronne d’Ile-de-France.

 

Par ailleurs, bien qu’il convienne de rappeler que les collectivités locales sont en charge de la collecte des déchets qui sont ensuite acheminés vers les centres du Syctom ayant en charge leur traitement, le Syctom accompagne les collectivités dans la mise en œuvre de nouvelles collectes séparatives. En effet, il accompagne notamment l’EPT Est Ensemble dans l’expérimentation de la collecte des biodéchets sur le quartier du Bas-Pays à Romainville mais aussi auprès des marchés, cuisines centrales et restaurants scolaires des neuf villes du territoire depuis le mois d’octobre 2017. En outre, le Syctom accorde une importance particulière à la prévention et à la sensibilisation des habitants aux pratiques du tri, vous pouvez retrouver ses actions mises en œuvre, en cliquant ici.

 

Le tri des déchets et le développement d’une ressourcerie que vous évoquez constituent des éléments socles du programme de reconstruction de l’installation. Aussi quel que soit le choix qui sera fait pour la gestion des ordures ménagères résiduelles, ces fonctionnalités seront mises en œuvre sur le site de Romainville / Bobigny.

 

Enfin, il convient de rappeler que les déchets produits actuellement par les habitants du secteur de Romainville sont traités dans des installations qui ne sont pas implantées sur ce territoire. En effet ce sont principalement les centres de valorisation énergétique d’Ivry-sur-Seine et de St-Ouen qui les reçoivent.

 

 

 

 

 

 

 

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