L’économie circulaire est un modèle économique visant à limiter la consommation et les déchets.

L’éco-conception fait partie intégrante de ce concept. Elle consiste en effet à intégrer la protection de l’environnement dès la conception d’un projet, ici dans le cadre de la rénovation du centre. Elle a pour objectif de réduire les impacts environnementaux tout au long du cycle de vie du site : extraction des matières premières, production, distribution, utilisation et fin de vie.

 

Limiter les impacts du futur site en termes d’utilisation des ressources

L’un des objectifs du Syctom pour ce projet consiste à limiter les impacts du futur site sur l’utilisation des ressources. Les principes de l’économie circulaire ont ainsi été intégrés dès la conception de la future installation en favorisant notamment l’utilisation de matériaux réemployés, recyclés ou bas carbone dans le cadre de la rénovation.

 

Le projet a pour enjeux d’être en cohérence avec le territoire en mutation. Il s’inscrit donc dans la dynamique urbaine qui l’environne, en devenant un démonstrateur du développement durable et de l’économie circulaire. L’éco-conception du centre a été imaginée avec toutes les parties prenantes et notamment avec la participation et la sensibilisation des habitants. Ainsi, les préconisations du Groupe Citoyens ont été considérées et intégrées dans la conception dès que cela a été possible :

 

• Un bâtiment exemplaire
• L’utilisation du bois et du métal
• Le réemploi
• Le recyclage
• La récupération des déchets

 

La conception du Pôle d’Excellence de l’Economie Circulaire et solidaire (PEECs) tient également compte des souhaits de l’EPT Est Ensemble et des Villes de Romainville et de Bobigny concernant le réemploi des matériaux et l’éco-conception des bâtis. Le PEECs sera un lieu ouvert au public qui transcrira concrètement cette volonté de s’inscrire dans l’économie circulaire.

 

 

Diagnostic de ressources et traductions concrètes dans le cadre du projet à Romainville / Bobigny

Le groupement de maitrise d’œuvre a pris en compte les objectifs et ambitions de toutes les parties prenantes du projet en matière de réemploi et de recyclage pour faire du centre un lieu emblématique de l’économie circulaire.

 

Une démonstration structurante de cette volonté de réutiliser ce qui peut l’être dans le cadre du projet est la conservation du bâtiment haubané existant, tel que présenté dans le visuel ci-dessous.

La conception de la future installation intègre également le recourt aux matériaux issus du réemploi, au béton recyclé ainsi qu’aux matériaux biosourcés.

 

Pour cela, un diagnostic de ressources, dit « diagnostic PEMD » (Produit, Equipements, Matériaux et Déchets), a été réalisé dans le cadre des études de conception.

 

Le diagnostic PEMD, en quantifiant et qualifiant précisément les produits, équipements, matériaux et déchets issus du chantier, a permis d’identifier les opportunités de réemploi et de valorisation de ces éléments. Ce diagnostic s’est accompagné d’une mission de qualification des matériaux afin d’évaluer la pertinence et la faisabilité de réutiliser les produits collectés sur le site ou en externe. Cette mission a déterminé si les matériaux pouvaient être réutilisés en toute sécurité tenant compte de leur état et de leurs caractéristiques techniques.

 

Voici des exemples ayant un fort potentiel en termes de réemploi et prévus dans la conception :

 

• Le parement de façade issu du réemploi des cassettes de l’UVE actuelle située à Ivry : dans le cadre de la déconstruction de l’usine actuelle prévue après la mise en service de la nouvelle UVE d’Ivry, les cassettes seront démontées de manière à pouvoir être réutilisées et permettront d’habiller une seconde fois un bâtiment du Syctom en parant la façade du module de transfert des ordures ménagères résiduelles de la future installation à Romainville / Bobigny (environ 2 000m² de parement réutilisé).

 

• Les structures et charpentes métalliques issues du réemploi in situ et/ou d’approvisionnement extérieur : des profilés métalliques issus de la déconstruction du bâtiment de transfert actuel pourront potentiellement être réutilisés sur site, complétés par des gisements extérieurs, pour la construction des nouveaux bâtiments industriels (notamment ateliers de réparation situés sur le port).

 

• Le bardage bois issus du réemploi pour les bâtiments supports de l’activité et du PEECs : il apparaît, sur le marché des matériaux, de plus en plus de produits en bois pouvant être utilisés comme matériaux de finition. Le projet prévoyant une surface importante de bardage bois, il est prévu de maximiser la réutilisation sur ce poste.

 

• Les voiries, remblais, sous-couches de forme et enrobés issus du recyclage pour la logistique interne du site et les revêtements extérieurs : les nombreuses voies circulables de l’ensemble du site sont vouées à être réalisées avec une portion importante de matériaux recyclés et provenant idéalement de la déconstruction du site actuel.

 

• La structure bois et bois-béton des bâtiments supports de l’activité et du PEECS : la structure de la majorité des bâtiments (locaux sociaux et PEECS) est conçue en présentant des porteurs type poteaux-poutres en bois massif sur lesquels se reposeront des dalles préfabriquées bois/béton. Cette conception permettant de présenter un haut taux de matériaux biosourcés sur le projet.

 

Par ailleurs, pour les éléments qui seront déposés et démolis, il sera demandé aux entreprises en charge de la construction de la future installation de maximiser le recyclage et/ou le réemploi. La traçabilité des éléments déposés, déblayés et démolis sera demandée.