Date : 11 novembre 2017
Titre de l’avis : « Non à l’incinérateur »
Il n’y a pas eu 5 mois de concertation. Celle-ci a commencé le 7 juillet donc si on retire les 2 mois de vacances d’été, il y a eu en réalité seulement 2 mois. En plus, parmi les 3 projets proposés, le 2ème a été modifié en cours de route. De nombreux habitants n’ont pas reçu les informations dans leurs boites aux lettres. La concertation devrait commencer maintenant. Le 3ème projet est à proscrire absolument.
Comment a-t-on pu imaginer l’installation d’un incinérateur alors que les accords de Paris signés l’année dernière à une poignée de kilomètres, au Bourget, avec le but de réduire l’émission de gaz à effet de serre. Le projet 2 prévoit une chaîne de traitement des ordures non triés pour en faire un séchât destiné à l’incinération. Il ne table pas sur les prévisions de réduction du volume des déchets et fait l’impasse sur le tri à la source. En plus cela produit des émanations de gaz nauséabonds et difficiles à contenir. Le projet 2 n’est donc pas la solution à retenir. Parmi les 3 projets, le plus cohérent est le projet 1 qui prévoit de développer le tri et la mise en place d’une ressourcerie.
Réponse du Syctom
Bonjour Monsieur,
Nous vous remercions pour votre contribution et répondons à vos différentes remarques ci-dessous.
Le Syctom a souhaité mettre en œuvre des moyens nombreux et divers afin d’informer le public sur les modalités de la concertation préalable.
L’annonce de la tenue de la réunion publique d’ouverture (5 juillet) et de clôture (7 novembre) a été largement diffusée : sur le site internet du projet et sur le site internet du Syctom, dans les journaux locaux grâce à des encarts presse et à la reprise par les journalistes du communiqué de presse que le Syctom a adressé aux rédactions, sur le territoire avec la diffusion de la lettre d’information à 88 000 exemplaires et le tractage de 10 000 flyers début novembre à Romainville, Bobigny, Pantin et Noisy-Le-Sec. La lettre d’information en version numérique a également été adressée en octobre aux internautes en ayant fait la demande. Nous entendons votre remarque sur la non-réception des lettres d’informations et faisons le nécessaire auprès du prestataire.
Tout au long de la démarche, et dès la période d’information réglementaire qui a précédé la concertation préalable, le Syctom a entretenu une communication régulière et a répondu aux questions des citoyens par le biais du site internet du projet.
Le Syctom a fait le choix d’organiser une concertation sur une période de plus de quatre mois allant du 4 juillet au 13 novembre 2017, afin d’accroître le temps d’information et de contribution disponible. Le dossier de concertation a été mis à la disposition du public dès le 19 juin 2017 et le site internet a été régulièrement alimenté par des fiches techniques et des ressources documentaires complémentaires donnant des opportunités supplémentaires de s’informer sur le projet et d’approfondir les éléments techniques.
Vous mentionnez une évolution concernant la solution technique n°2. La concertation préalable a lieu en amont de la décision sur le programme de la future installation, aucune décision n’a encore été prise à ce sujet, les éléments présentés lors des différentes réunions concernant cette solution technique ne diffèrent pas des éléments présentés dans le dossier de la concertation publié en juin. Aussi, les services du Syctom ont continué à mener des études techniques afin d’apporter des éléments sur la base desquels les élus seront amenés à décider du programme de l’installation qui sera soumis ensuite à la consultation des entreprises.
Dans un souci de transparence, le Syctom a donc apporté des approfondissements lors de la concertation préalable, permettant ainsi de fournir des informations plus complètes en regard de l’avancement de ces études.
Vous pourrez retrouver des informations sur le procédé de séchage naturel, en cliquant ici.
La solution de gestion des OMR n°3, est distincte du mode de traitement par incinération. En effet, cette solution prévoit l’implantation d’une chaufferie CSR d’appoint dédiée pour un besoin local en chauffage urbain. Elle se distingue notamment de l’incinération par le type de combustible utilisé, la règlementation (rubrique ICPE spécifique pour le CSR), le dimensionnement qui doit impérativement être réalisé par rapport à un besoin de chauffage et non un besoin de traitement, …. La filière CSR est d’ailleurs présentée dans la loi de Transition Energétique pour une Croissance Verte (LTECV).
Pour avoir plus d’informations sur les différences existant entre une chaufferie CSR et une unité d’incinération d’ordures ménagères (UIOM), retrouvez la présentation de la FNADE et du SN2E projetée lors de l’atelier organisé dans le cadre de la concertation sur les solutions techniques envisagées pour la gestion des OMR.
Le projet de ressourcerie que vous évoquez est inclus dans le programme de la future installation quelque soit la solution qui sera retenu pour la gestion des ordures ménagères résiduelles. Il en est de même pour l’intégration des équipements nécessaire au développement ambitieux du tri (emballages et biodéchets). Les objectifs de prévention et de valorisation matière du Syctom sont développés dans la contribution du Syctom à l’élaboration du futur plan régional de gestion des déchets. Vous pouvez consulter cette contribution en cliquant ici.
Enfin, le Syctom maintiendra pour ce projet, comme il le fait pour toutes ses installations, un haut degré d’exigence en matière de maîtrise des potentielles nuisances. Il fera appel aux solutions techniques les plus poussées sur le marché.