Date : 11 novembre 2017
Titre de la contribution : « Technologie du passé »
Le « nouveau » projet du Syctom recycle celui que nous avons refusé. L’histoire bégaie, il serait préférable de mobiliser les crédits et les énergies vers une politique de diminution des déchets comme celle proposée par Zero Waste.
Réponse du Syctom
Bonjour Madame,
Nous vous remercions pour votre contribution et répondons ci-dessous à votre remarque.
Le « précédent » projet de reconstruction du centre, porté par le Syctom entre 2006 et 2015, présentait des caractéristiques différentes. Il avait en effet été pensé dans un contexte différent, au début des années 2000. Etait donc notamment prévue la création d’un centre de tri-méthanisation pour les OMR, technologie dont il n’est plus question dans le cadre du projet actuel. Les capacités de la chaîne de tri étaient aussi plus restreintes (30 000 tonnes par an). Ce précédent projet ne prévoyait pas non plus l’accueil des déchets alimentaires ou encore la création d’un ressourcerie.
Le projet présenté à la concertation préalable cette année est différent de celui qui avait été initié en juin 2006. Effectivement, il est désormais prévus plusieurs caractéristiques :
- Un usage privilégié de la voie fluviale via le Canal de l’Ourcq pour les flux sortants afin de limiter le transport par camions, avec la création d’un port sur la parcelle dite de « Mora-Le-Bronze », située à Bobigny, de l’autre côté de l’ex-RN3. Si vous souhaitez disposer de plus amples informations sur le transport fluvial, cliquez ici.
- Une extension de la capacité de tri des collectes sélectives multimatériaux à 60 000 tonnes par an.
- La réception sur site de 40 000 tonnes de déchets alimentaires par an. 95% de ce gisement sera préparée sur site sous forme d’une pulpe pour un transfert vers un site de traitement externalisé de méthanisation ou de compostage. Les 5% du gisement restant seront compostés sur site pour répondre aux besoins du territoire (environ 1 000 tonnes de compost normé).
- Le maintien de l’activité déchèterie (réception d’un flux de 15 000 tonnes par an) et la création d’une ressourcerie (500 tonnes d’objets par an) fonctionnant selon les principes reconditionnement / nettoyage / réparation, dont la vente sera externalisée vers des points dédiés sur le territoire.
- La réception et la gestion d’un flux de 350 000 tonnes par an d’ordures ménagères résiduelles (OMR). La gestion de ces OMR est envisagée selon plusieurs solutions techniques, dont le détail est disponible ici. Ces trois solutions ont été présentées et débattues dans le cadre de la concertation préalable.
Par ailleurs, le Syctom a présenté sa stratégie ambitieuse à l’horizon 2030 de réduction des quantités d’ordures ménagères résiduelles à traiter : augmentation du tri des emballages ménagers et des papiers, développement des collectes sélectives de biodéchets, actions de prévention à la source de la production de déchets. Cette stratégie a pris la forme d’une contribution du Syctom au futur plan régional de gestion des déchets dont la Région Ile-de-France a lancé la procédure d’élaboration, que vous pourrez retrouver en cliquant ici.
De plus, vous pouvez consulter les actions de prévention mises en œuvre par le Syctom en cliquant ici