Date : 11 novembre 2017
Titre de la contribution : « Demande d’informations complémentaires »
Je fais suite aux 3 propositions avancées pour le futur site lors de la réunion publique. En tant que citoyenne et habitante, je réclame une présentation plus détaillée de la solution 2 qui semble avoir la nette préférence du Syctom.
En 6 années de réflexion, de pistes et de projets en préparation, je m’étonne du peu de précisions apportées lors de la réunion publique par le Syctom à cette solution 2 : au-delà d’éventuelles nuisances olfactives et des quelques évasives réponses techniques proposées, j’aimerai en comprendre le fonctionnement concret, ainsi qu’en connaître le coût à l’investissement et en fonctionnement. Il serait utile de connaître les exemples d’usine fonctionnant déjà sur ce principe.
Je m’étonne qu’à cette réunion-bilan, censée partagée des résultats objectifs d’un travail en commun en vue d’une décision finale le mois suivant, cette solution pourtant clairement annoncée comme privilégiée, nous paraît la plus vague.
Cette absence de présentation claire et partageable avec un public forcément non technicien mais qui a su largement apporter la preuve de sa formation sur la question des déchets en 6 ans !, crée chez les riverains un sérieux malaise soit de vices cachés, soit – pire encore ?!!! – d’un « à peu près » non maîtrisé voir inconnu.
Il n’est en l’état pas acceptable que ce soit sur la base de ces « à peu près » qu’un tel investissement soit décidé dans 1 mois.
Je vous remercie de partager avec l’ensemble des concernés le fruit de ce travail pourtant nécessaire et justifié.
Réponse du Syctom
Bonjour,
Nous vous remercions pour votre contribution et répondons ci-dessous à vos différentes remarques.
La solution n°2 envisagée pour la gestion des ordures ménagères résiduelles (OMR) concerne la réception, le séchage des OMR, la constitution d’un stock tampon pour une partie du flux puis le transfert par voie fluviale des produits séchés.
Il ’agit d’une solution de préparation des OMR visant à optimiser la dimension « logistique ».
L’intérêt du procédé de séchage des OMR réside en la réduction d’une quantité d’eau contenue dans les déchets, présentant les avantages suivants :
- La réduction de la masse de déchets à transporter et à traiter dans les unités de valorisation énergétique (optimisation du transport et de la valorisation énergétique du flux de déchets séchés (moins d’eau introduite dans les fours d’incinération)).
- La constitution d’un stock tampon pour une partie du flux sans nuisance pendant une durée limitée sur site.
- La garantie d’un transport sans nuisance (grâce à la maîtrise des odeurs et la suppression des jus).
Le séchage est dit « naturel » car il ne nécessite pas d’apport d’énergie. Grâce au séchage, une partie de l’humidité des déchets est retirée (les déchets passent d’un taux d’humidité de 40 à 20%), ce qui permet ainsi de diminuer la masse de déchets à transporter de 25 à 30%.
En effet, la matière organique contenue dans les déchets se dégradent au contact de l’oxygène de l’air. Cette dégradation génère de la chaleur qui permet l’évaporation de l’humidité naturellement présente dans les déchets.
Les étapes de ce procédé de séchage sont les suivantes :
- Broyage des déchets réceptionnés afin de réduire et d’homogénéiser la taille des déchets ;
- Séchage des déchets en les disposant en andains (tas) sur une dalle aéraulique (plancher percé de trous permettant le passage de l’air via des ventilateurs de tirage) ;
- Traitement d’air : l’air du hall de séchage est ensuite aspiré, collecté et purifié via des canalisations reliées au dispositif de traitement d’air.
Plusieurs installations mettant en œuvre une technologie analogue à celle du séchage naturel existent en Europe, notamment en Grande-Bretagne, en Espagne, en Italie ou encore en Grèce.
Pour disposer de plus amples informations, de visuels ou encore de schémas explicatifs sur le procédé de séchage, nous vous invitons à consulter les fiches techniques réalisées à l’occasion des ateliers, et notamment la fiche dédiée à cette solution en cliquant ici.
Enfin, à ce stade d’avancement des études de faisabilité, le coût prévisionnel du projet intégrant cette solution technique est estimé entre 260 et 290 millions d’euros.