Contribution d’une habitante

Date : 11 novembre 2017

 

Titre de la contribution : Stop à la pollution

 

La règle de base serait déjà d’avoir une déchetterie qui trie correctement : aujourd’hui le Syctom ne propose même pas de benne à déchets verts, la base du TRI n’est donc pas respectée.

 

Le centre de Romainville doit être réhabilité, modernisé, amélioré au bénéfice des employés du site et des habitants situés dans le périmètre autour du centre, des Villes voisines, du département…c’est une évidence.

 

Toute extension ou projet « pharaonique » est inadmissible, car cela serait un aspirateur à déchets, des villes et agglo alentour, c’est déjà le cas au Syctom les déchets des Villes voisines arrivent pour être conditionnés, triés, il ne faut pas que le nouveau centre attire de plus loin encore des tonnes de déchets.

 

Situé en zone dense, avec des projets immobiliers, d’habitations, de commerces, d’activité économiques à foison (Romainville est une des Villes qui construit le plus actuellement) le Syctom se trouve au cœur de ce territoire en développement, les habitants (actuels et futurs) ont droit à la santé: nous avons déjà un air très pollué dans ce secteur il ne faut pas en rajouter: faire de l’incinération ou de la méthanisation ne serait pas tolérable, malgré les filtres les fumées contiennent des polluants et de la dioxine cela générera des cancers à moyen et long terme et à court terme les nuisances quotidiennes et des maladies respiratoires.

 

Trier OUI Utiliser les voies d’eaux pour l’acheminement des déchets : OUI

 

Brûler ou méthaniser sur place : NON

 

Les habitants de Romainville ont déjà depuis des décennies supportées d’énormes nuisances industrielles (industrie pharmaceutique/odeurs/pollutions des terrains), après la fermeture de ces usines il ne faut pas enchainer par la nuisance d’une usine de traitement des déchets qui est déjà là mais qui avec un nouveau fonctionnement pourrait devenir bien pire !

 

Tenir compte de la densité de population actuelle et future : réalisations en cours/ZAC /logements privés/logements sociaux/équipements…

 

La Ville et ses habitants ne doivent pas supporter davantage de nuisances et de risques pour la santé du fait du SYCTOM.

 

Améliorer et mettre en œuvre la réglementation relative au tri des déchets à la source est la solution alternative unique : TRIER chez nous, composter, limiter nos déchets, il faut mettre en place des mesures incitatives ou répressives (au niveau d’Est Ensemble qui a cette compétence) de façon à générer moins de déchets à la source, de la part des ménages, des professionnels, des administrations, etc… tout le monde doit contribuer pour éviter que quelques-uns ne soient noyés sous les déchets (les habitants de Romainville, Noisy-le-Sec ou Bobigny, qui se trouvent dans le périmètre de nuisance du SYCTOM).
Est Ensemble a mis en place un test de collecte des biodéchets : Bravo : c’est comme cela qu’il faut agir, pas en renonçant au tri au contraire !

 

Que fait-on pour stopper les tonnes de déchets déversés quotidiennement le long de la Rn3 ? ce pauvre territoire est malmené, c’est une déchéance inadmissible, une démission des autorités : tous les jours des déchets parfois dangereux (plaques d’amiante) se retrouvent sur les abords de la RN3 entre Pantin et Bondy, à part ramasser, quelles sont les actions menées face à ces agissements ? c’est intolérable, le phénomène perdure, et s’aggrave chaque semaine.

 

Tant que ce problème ne sera pas réglé, cela sera un très mauvais signal pour la population locale : « on se fiche de votre environnement »

 

Dans ce cas comment croire que notre avis sera pris en compte sur le projet du SYCTOM ?

 

 

 

Réponse du Syctom 

 

Bonjour,

 

Nous vous remercions pour votre contribution et répondons ci-dessous à vos différentes remarques.

 

Comme vous le soulignez, l’installation du Syctom se doit d’être modernisée au bénéfice des employés du site et des habitants situés dans le périmètre autour du centre. En effet, le projet de reconstruction du centre à Romainville / Bobigny vise à repenser un centre aujourd’hui vieillissant et à assurer une intégration urbaine et architecturale dans un environnement en pleine mutation.

 

Le Syctom accorde une grande importance aux tissus urbains dans lesquels ses installations s’insèrent. Le territoire de l’installation de Romainville est marqué par une forte densité urbaine. A l’horizon 2023, date-objectif de la mise en service industrielle de la nouvelle installation, le quart nord-est francilien aura connu de profondes mutations, compte-tenu notamment du développement des opérations d’aménagement des ZAC de l’Horloge et Ecocité-Canal de l’Ourcq. C’est pourquoi, le Syctom s’est engagé à assurer une intégration urbaine et architecturale exemplaire de la future installation, en adéquation avec son environnement pour en faire un élément de fierté du territoire. Il sera particulièrement attentif à cet élément lors de la phase de consultation des entreprises qui constituera notamment un critère de choix pour la future installation.

Les activités susceptibles de générer des nuisances se feront au sein de bâtiments dédiés, clos et ventilés, dont l’air est traité avant rejet, réduisant au minimum le risque de propagation des odeurs dans l’environnement proche du site.

 

En réponse à vos interrogations concernant les modes de traitement envisagées sur site, le projet de futur centre de traitement des déchets ménagers à Romainville / Bobigny ne prévoit ni de recourir au mode de traitement par méthanisation, ni par incinération.

 

En effet, ce projet prévoit de réceptionner 40 000 tonnes de déchets alimentaires (restes de repas, épluchures, etc.) par an collectés sélectivement. Le Syctom propose le traitement de ces déchets alimentaires par compostage sur place pour une faible part du gisement (environ 5%), dans le but d’obtenir du compost normé. Les 95% du gisement restant de déchets alimentaires, qui ne seront pas traités sur place, seront évacués et traités dans des installations de méthanisation ou de compostage situées en dehors de la zone dense d’Ile-de-France. Par ailleurs, vous faites référence à l’expérimentation de la collecte des biodéchets dans le quartier du Bas-Pays à Romainville. Cette expérimentation également effective auprès de marchés, cuisines centrales et restaurants scolaires des neuf villes du territoires depuis le mois d’octobre 2017, est accompagnée par le Syctom.

 

Et enfin, la solution de gestion des OMR n°3, est distincte du mode de traitement par incinération. En effet, cette solution prévoit l’implantation d’une chaufferie CSR d’appoint dédiée pour un besoin local en chauffage urbain. Elle se distingue notamment de l’incinération par le type de combustible utilisé, la règlementation (rubrique ICPE spécifique pour le CSR), le dimensionnement qui doit impérativement être réalisé par rapport à un besoin local de chauffage et non un besoin de traitement des déchets. La filière CSR est d’ailleurs présentée dans la loi de Transition Energétique pour une Croissance Verte (LTECV).

 

Pour avoir plus d’informations sur les différences existant entre une chaufferie CSR et une unité d’incinération d’ordures ménagères (UIOM), retrouvez la présentation de la FNADE et du SN2E projetée lors de l’atelier organisé dans le cadre de la concertation sur les solutions techniques envisagées pour la gestion des OMR.

 

Enfin vous évoquez le risque « d’aspirateur à déchets » de l’installation. Sur ce sujet il convient de rappeler :

  • Le Syctom traite les déchets de ses collectivités adhérentes et n’a pas l’intention de traiter des déchets provenant d’autres territoires car le Syctom n’en a pas les capacités techniques puisqu’aujourd’hui environ 200.000 tonnes d’ordures ménagères résiduelles sont traitées dans des installations qui n’appartiennent pas au Syctom (par incinération et stockage en décharges)
  • Les ordures ménagères actuellement acheminées sur le site ne sont pas traitées sur place. Ainsi la charge de leur traitement est reportée sur d’autres territoires qui accueillent des installations notamment de valorisation énergétique et principalement les unités d’Ivry-sur-Seine et Saint-Ouen
  • Les solutions 1 et 2 présentées pour la gestion des OMR ne changeront pas la situation puisqu’aucun traitement sur place n’est proposé. Seule la solution n°3 apporte une solution partielle au déficit de capacité de traitement

 

 

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